3. Inria#

Inria est l’institut national de recherche en sciences et technologies du numérique. La recherche de rang mondial, l’innovation technologique et le risque entrepreneurial constituent son ADN. Au sein de plus de 200 équipes-projets, pour la plupart communes avec les grandes universités de recherche, plus de 3500 scientifiques et ingénieurs y explorent des voies nouvelles, souvent dans l’interdisciplinarité et en collaboration avec des partenaires industriels pour répondre à des défis ambitieux. Institut technologique, Inria soutient également la diversité des voies de l’innovation : de l’édition open source de logiciels à la création de startups technologiques (« Deeptech ») en passant par le partenariat avec les entreprises et les efforts de standardisation.

L’ambition stratégique d’Inria, réaffirmée dans son Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) signé avec l’État pour la période 2019-2023, est d’accélérer la construction d’un leadership scientifique, technologique et industriel, dans et par le numérique, de la France, dans une dynamique européenne. Inria constitue à ce titre un outil de la souveraineté et de l’autonomie stratégique numérique de la Nation au travers de l’appui aux politiques publiques et de son action en faveur des grands sites universitaires dans le domaine du numérique.

Cette ambition se fonde sur la cohérence et les synergies entre sa politique nationale et sa politique de site, en engageant pleinement Inria à travers ses centres de recherche, dans le développement d’universités de recherche de rang mondial, au cœur d’écosystèmes entrepreneuriaux et industriels dynamisés par le numérique, avec une exigence d’impact tant scientifique, qu’économique et sociétal.

Personnes clés#

Benjamin Ninassi

Benjamin Ninassi est ingénieur de recherche au sein de la Direction Générale Déléguée à la Science d’Inria. Il a auparavant encadré pendant une douzaine d’années les développements d’applications du système d’information de l’institut au sein de la DSI. Spécialisé dans les technologies web et leurs usages, il pilote la mise en œuvre de multiples plateformes logicielles dédiées à la médiation scientifique et à l’innovation pédagogique. Il intervient à tous les niveaux, depuis l’accompagnement à la définition des besoins en assistance à maitrise d’ouvrage jusqu’à la réalisation technique, en passant par la définition de l’architecture, l’urbanisation, le développement, l’intégration, etc. Il a notamment fait partie de l’équipe réduite qui a mis en place la plateforme FUN-MOOC en 2014. Il a développé et déployé pour le lancement du premier MOOC Python en 2014 une plateforme indépendante permettant l’utilisation de notebooks IPython intégrés dans FUN-MOOC. Cette plateforme a permis aux enseignants d’élaborer du contenu sous forme de notebooks et aux apprenants de consommer l’intégralité du MOOC et de réaliser les différents exercices pratiques sans avoir besoin d’installer un environnement de développement en local sur leur machine. Ce développement a servi de souche pour les évolutions successives des autres MOOC Python qui lui ont succédé.

Il est également fortement impliqué dans les projets Class’Code et (CAI Community)[https://cai.community] de co-création et de mise à disposition de ressources éducatives libres pour l’enseignement des sciences du numérique. Il intervient tout autant dans la définition stratégique des projets que dans la réalisation technique, puisqu’il s’occupe notamment des plateformes logicielles.

Il possède de plus une fort expertise en écoconception de services numérique et une maitrise de leurs impacts environnementaux :

Il enseigne également les méthodes de gestion de projet agile, notamment SCRUM, à l’université de Rennes1.

Benjamin Ninassi apporte au consortium ses compétences techniques et managériales transverses, ses expériences des différents projets de création et de mises à dispositions de ressources éducatives libres pour l’enseignement de l’informatique auxquels il a eu l’occasion de contribuer ainsi que des acteurs de référence. Il apporte également son expertise en écoconception de services numérique et sa maitrise de leurs impacts environnementaux, compétences nécessaires à la définition et au déploiement d’une stratégie d’étude et de réduction des impacts d’un tel projet.

Thierry Parmentelat

Thierry Parmentelat est co-auteur d’un MOOC sur Python, en ligne sur FUN / France Université Numérique, et qui a attiré environ 100.000 apprenants depuis sa création en 2014. Ce MOOC tire profit du confort que peuvent apporter les notebooks Jupyter dans le contexte de l’enseignement à distance, permettant notamment:

  • aux apprenants de suivre les cours et prendre en main le langage avant même d’avoir eu à installer localement la pile logicielle Python, opération qui peut être rébarbative, et décourager les apprenants novices;

  • aux apprenants d’expérimenter très facilement de leur coté des variantes du code proposé par l’enseignant;

  • de proposer des activités de type “exercices auto-corrigés”;

  • à l’enseignant d’avoir la garantie que le cours est intègre, puisque tout le code est exécuté par l’apprenant lors de son parcours;

Comme la plateforme, basée sur Open-edx, ne permettait pas en 2014 - et c’est toujours le cas - de créer et exécuter nativement des contenus au format notebook, la DSI d’Inria - et notamment Benjamin Ninassi - a développé un service séparé pour remplir cette fonctionnalité.

Pour pouvoir faire face aux évolutions nécessaires, Thierry Parmentelat a récrit en 2017 une nouvelle version de ce service, baptisée nbhosting qui héberge, outre le MOOC Python:

  • d’autres MOOCs sur FUN (Inria et École Polytechnique)

  • le cours d’informatique en première année de l”École des Mines dans lequel Thierry Parmentelat est très impliqué

  • des cours en présentiel à l”ENSIP

  • des notebooks intégrés dans le moodle de m@gistere

Enfin le système nbhosting est actuellement déployé et opéré séparément par l’Académie de Paris comme un des composants de Capytale.

Ainsi Thierry Parmentelat apporte au consortium un spectre d’expérience qui couvre très largement les domaines concernés par cette proposition, allant du développement, déploiement et opération des outils, jusqu’à leur utilisation au quotidien pour l’enseignement, aussi bien dans un contexte massif et en ligne que traditionnel dans une École d’ingénieurs.